« Chers amis, 

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Au sortir de ces 1000 km, me voici mentalement et physiquement plus motivé et affûté que jamais, prêt à en découdre avec les éléments et divers aléas que la nature, Murphy ou autre pourraient placer sur mon chemin …

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Il y en a cependant un qui a transformé nos vies et habitudes à tous et ce, depuis maintenant plus d’un an… Élément contre lequel je, nous, n’avons malheureusement aucune emprise si ce n’est nous protéger et protéger les autres …

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Force est de constater que ce « pique- assiette » de Covid s’est à nouveau, depuis l’Enduroman, invité dans mon agenda et est venu, tel le sable dans les rouages d’une mécanique bien rodée, perturber un équilibre atteint au prix de sacrifices importants. 

C’est à contrecœur que je dois par logique et sagesse m’incliner et faire face à l’annulation de la Scandibérique 2021.

Entraîner toute une équipe dans une telle aventure dépasse ma propre personne et est - au-delà de ma passion - contre ma raison.

S’ils se sont dévoués corps et âme à cette nouvelle et unique épreuve, je me dois également de leur prouver mon dévouement en les protégeant à mon tour des turpitudes administratives, logistiques et sanitaires que cette aventure représente dans les conditions actuelles.  

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Autant de contraintes que de pays à traverser, se battre pour établir une logistique sans faille, sacrifier du temps à mon encadrement pour éventuellement recevoir un refus d’entrée dans un des pays à traverser et mettre un terme prématuré à l’aventure commune de cette merveilleuse équipe est une option que je ne peux accepter tant pour eux que pour moi.

Un défi sportif n’est pas que physique, le mental est primordial et, face à cette annulation d’épreuve, s’il s’en présente une nouvelle à mes yeux c’est bien la gestion de cet épilogue. 

Le sport m’a enseigné l’humilité … Humilité de comprendre que rien n’est acquis et rien n’est dû.

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Tout se gagne à la force du mental ! ... Se dépasser, continuer quand le corps dit non, gérer les « humeurs » du cerveau dans l’épreuve … Aujourd’hui encore, peut-être même plus que durant l’épreuve, cette gestion mentale est primordiale.

Je n’ai aucune déception … Juste un manque, un peu comme un rendez-vous manqué avec une personne qui compte beaucoup pour vous. La Scandibérique va me manquer, mais elle me donne ainsi qu’à mon équipe l’occasion de trouver la motivation de dépasser cette nouvelle épreuve et de pouvoir en tirer une nouvelle leçon de vie.  

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Une des facettes intéressantes de ce qui arrive, c’est que je pourrai transmettre et enseigner la manière de gérer ce type de rebondissement lors de mes conférences et confirmer aux participants que rien n’est acquis avant la « finish line ». Leur faire prendre conscience qu’il faut intégrer et pouvoir gérer cette part de risque ou du moins d’aléatoire. 

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Rendre les autres plus forts grâce à mes propres expériences, les aider à aller plus loin encore et gérer l’imprévu, leur faire comprendre que certains échecs ne sont pas forcément de leur responsabilité, les rendre plus forts et armés face aux défis … Renforcer la confiance en soi et en nos capacités … Voilà la vision que les derniers événements m’inspirent …

Vous me connaissez, bien pour certains d’entre vous, et savez déjà que je n’en resterai pas là ... Je vous donne déjà rendez-vous pour la suite de l’aventure ! A bientôt donc … »

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Arnaud de Meester